Brésil: une délégation des Tupinambá rencontre l’autorité autochtone FUNAI

« Nous souhaitons profiter de l’occasion pour réclamer une fois encore la démarcation de notre territoire », a déclaré Raquel Tupinambá, cheffe de l’organisation autochtone CITUPI. Dans le cadre du Campement Terre libre (« Acampamento Terra Livre », ATL) qui a eu lieu fin avril, une délégation des Tupinambá a rencontré l’autorité autochtone FUNAI à Brasilia, afin de rappeler une nouvelle fois l’urgence de la reconnaissance des territoires autochtones et l’importance de la mettre en œuvre. « Non seulement parce que nous avons droit à un territoire reconnu, mais aussi parce que la crise climatique continue de progresser, tout comme la déforestation de l’Amazonie. Nous savons tou·te·s à quel point les communautés autochtones peuvent contribuer à la gestion de ces crises », a souligné la cheffe avant la rencontre. Les autochtones ont également dénoncé la pollution des cours d’eau au mercure ainsi que la dévastation de la forêt par les incendies.

Joênia Wapichana, première présidente autochtone de la FUNAI, était présente lors de cette rencontre. En conclusion de la réunion, la FUNAI a décidé d’envoyer un·e expert·e sur le territoire des Tupinambá afin d’accélérer le processus. La délégation s’est félicitée de ce résultat: « Nous aurions aussi souhaité qu’un groupe de travail soit créé. Mais ce résultat constitue déjà un premier pas en avant », confie Raquel Tupinambá.

Fin mars, la communauté avait adressé à la FUNAI un rapport ainsi que la demande de reconnaissance de son territoire en tant que «Terra Indigena», qui garantirait à la communauté la plus grande protection étatique possible face à l’exploitation. Mais ce rapport ne constitue que la toute petite première étape du long processus de reconnaissance sur plusieurs années. La communauté continuera d’avoir besoin de ressources pour s’engager en faveur de ses intérêts.

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Image: Une délégation des Tupinambá rencontre l’autorité autochtone FUNAI, en milieu Joênia Wapichana, présidente de la FUNAI.