31. mars 2020

Communiqué de presse

#NoComplicity: la Suisse doit renégocier l’accord de libre-échange !

Après avoir réussi à enrayer l’épidémie de coronavirus sur son territoire en appliquant son modèle politique autoritaire, la Chine se présente en sauveur du monde. Mais les apparences sont trompeuses : dans le pays, jusqu'à trois millions d’Ouïghour-e-s sont retenu-e-s dans des camps d’internement et des dizaines de milliers d’autres contraint-e-s au travail forcé dans des usines, pour le compte de fournisseurs de grandes marques européennes. Pour ne pas se rendre complice de tels actes, la Suisse doit renégocier l’accord de libre-échange avec la Chine. C’est ce que réclament l’Association Ouïghours Suisse, l’organisation Campax et la Société pour les peuples menacés au travers de la pétition #NoComplicity, qui démarre aujourd’hui.

La crise du coronavirus en est l’illustration parfaite : sur le plan économique, les pays européens se sont rendus largement dépendants de la Chine. Lorsque la Chine doit faire face à une crise, la pénurie de biens essentiels, comme les masques chirurgicaux, se fait cruellement sentir en Europe. Et lorsque moins d'articles commes des téléphones portables ou des composants automobile en provenance de Chine peuvent être livrés, les répercussions sur la vie quotidienne ne se font pas attendre, en Suisse aussi.

Camps d’internement et travail forcé : la Suisse doit renégocier l’accord de libre-échange avec la Chine !

De plus, cette dépendance économique a d’autres conséquences : sur les droits humains. Face à la crise du coronavirus, l’Europe semble avoir oublié que jusqu’à trois millions d’Ouïghour-e-s sont retenu-e-s dans des camps d’internement en Chine. Selon de récentes investigations, près de 80 000 personnes ont été transférées de ces camps vers des usines situées dans d’autres régions de Chine où elles travaillent pour le compte de fournisseurs de grandes marques internationales. En ses termes actuels, l’accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine n’offre aucune garantie que les produits qui parviennent sur le marché suisse ne soient pas issus du travail forcé ou d’autres activités portant atteinte aux droits humains, produits qui bénéficient en outre d’allégements douaniers. Pour ne pas se rendre complice de la Chine, la Suisse doit renégocier l’accord de libre-échange. C’est ce que réclament l’Association Ouïghours Suisse, l’organisation Campax et la Société pour les peuples menacés qui ont lancé une pétition à cette fin.

Les trois organisations demandent au Conseil fédéral de renégocier l’accord de libre-échange avec la Chine et de garantir que :

  • le respect des droits humains, le droit du travail et les droits des minorités soient expressément confirmés dans l’accord de libre-échange ;
  • des clauses contraignantes relatives au respect des droits humains soient intégrées au texte afin de garantir qu’aucun produit issu du travail forcé ou d’autres activités portant gravement atteinte aux droits humains ne parvienne sur le marché suisse ;
  • que les conflits en matière d’emploi et de travail soient portés devant un tribunal arbitral et que des mécanismes de contrôle solides, totalement absents de l’accord actuel, soient mis en place.

 

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