07. septembre 2020
Actualité
Pétition déposée: La Suisse doit renégocier l'accord de libre-échange avec la Chine
« Le Conseil fédéral ne doit pas simplement se laisser guider par ses intérêts économiques avec la Chine. La protection des droits humains a la priorité », a souligné Lisa Mazzone, présidente de la SPM et conseillère d’Etat (Verts / GE) aujourd’hui, lors de la déposition de la pétition #NoComplicity : Avec plus de 23 000 signataires, l’Association Ouïghours Suisse, Campax et la SPM demandent au Conseil fédéral de renégocier l’accord de libre-échange avec la Chine en faveur des droits humains. Car en ses termes actuels, l’accord de libre-échange entre la Suisse et la Chine n’offre aucune garantie que les produits qui parviennent sur le marché suisse ne soient pas issus du travail forcé ou d’autres activités portant atteinte aux droits humains, produits qui bénéficient en outre d’allégements douaniers.
La crise du coronavirus en est l’illustration parfaite : sur le plan économique, les pays européens se sont rendus largement dépendants de la Chine. Par exemple, la majorité des masques utilisés en Suisse proviennent de Chine. Il est impossible d’exclure qu’ils soient issus du travail forcé ; une recherche du New York Times a montré que de nombreux producteurs de masques en Chine ont recours au travail forcé. Au moins un million d’Ouïghour-e-s sont retenu-e-s dans des camps d’internement dans la province chinoise du Turkestan oriental (Xinjiang) et des dizaines de milliers d’entre elles/eux sont forcé-e-s à travailler dans des usines, pour le compte de fournisseurs de grandes marques internationales. « Pour ne pas se rendre complice de tels actes, la Suisse doit renégocier l’accord de libre-échange avec la Chine. Les droits humains et les clauses contre le travail forcé doivent clairement y figurer », précise Andili Memetkerim, président de l’Association Ouïghours Suisse.
Afficher vidéo sur Rizwana Ilham, une ouïghoure résidente en Suisse
Photo: Franziska Rothenbühler