22. novembre 2017
Communiqué de presse
Yéniches, Sintés et Roms : le Grand Conseil du canton de Berne se prononce en faveur des droits des gens du voyage
Le Grand Conseil du canton de Berne a rejeté aujourd’hui deux interventions visant à empêcher ou à repousser sine die la création d’aires d’accueil pour les gens du voyage. La Société pour les peuples menacés (SPM) et l’association Verband Sinti und Roma Schweiz (VSRS) sont soulagées que le parlement bernois reconnaisse les droits des minorités nomades.
Le Grand Conseil du canton de Berne a rejeté aujourd’hui deux interventions visant à empêcher ou à repousser sine die la création d’aires d’accueil pour les gens du voyage. « Il s’agit d’une déclaration claire en faveur des droits des minorités nomades », indique Angela Mattli, responsable de campagne minorités et discrimination à la Société pour les peuples menacés (SPM). Ces décisions permettent au canton de Berne de trouver des solutions dans la recherche d’aires d’accueil pour les Yéniches, Sintés et Roms nomades et de remplir son obligation de prise en compte de leurs besoins dans son aménagement du territoire. « C’est la seule manière d’éviter à l’avenir des conflits durant l’été », souligne Andreas Geringer, président de l’association Verband Sinti und Roma Schweiz.
Dans un récent rapport, la SPM a montré que la création d’aires d’accueil supplémentaires n’est pas uniquement une nécessité pour les minorités nomades mais qu’elle est également souhaitée par la police. En vertu de l’interdiction de la discrimination en Suisse, de l’Accord sur la libre circulation des personnes signé avec l’Union européenne ainsi que d’autres accords multilatéraux, les minorités nomades étrangères ont le droit de séjourner sur les aires d’accueil en Suisse, au même titre que les minorités nomades suisses.
Les deux interventions parlementaires
Le PBD souhaitait par son intervention annuler un « crédit d’objet pour la planification et la réalisation d’une aire de transit destinée aux gens du voyage étrangers » et mettre un point d’arrêt à la recherche de nouvelles aires.
L’UDC demandait quant à elle que les mesures actuelles relatives aux gens du voyage soient reconsidérées dans leur ensemble et qu’un nouveau concept relatif aux aires de transit pour les gens du voyage suisses et étrangers soit présenté.