21. janvier 2019

Communiqué de presse

La Suisse doit défendre les droits des peuples autochtones face au président Bolsonaro

A l’occasion de la visite du nouveau président brésilien Jair Bolsonaro au WEF, la Société pour les peuples menacés appelle le Conseil fédéral à accorder la même importance aux droits humains et à la protection de l'environnement qu'aux intérêts économiques. Les négociations à venir pour un accord de libre-échange confèrent à la Suisse un moyen de pression sur le Brésil à cet égard.

A l’occasion de la visite de Jair Bolsonaro au Forum économique mondial (WEF), la Société pour les peuples menacés (SPM) demande au Conseil fédéral de se prononcer clairement contre les actions et les propos racistes et violant les droits humains de Bolsonaro. La SPM appelle le Conseil fédéral à accorder la même importance aux droits humains et à la protection de l'environnement qu'aux intérêts économiques pendant les négociations à venir relatives à un accord de libre-échange avec les Etats du Mercosur (Marché commun du Sud). « Au Brésil, les droits des peuples autochtones se retrouvent aujourd’hui littéralement piétinés, relève Julia Büsser, responsable de campagne économie et droits des autochtones. C’est pourquoi la Suisse doit prendre clairement position en faveur de la protection des minorités et poser certaines conditions dans ses relations commerciales avec le Brésil. »

Depuis sa récente investiture, le président brésilien Jair Bolsonaro ne s’est aucunement montré préoccupé par les droits humains et surtout pas par la protection des minorités et des peuples autochtones. L’une des premières mesures du conservateur de droite a en effet été de confier au ministère de l’Agriculture la responsabilité de la démarcation des terres autochtones. Cela en dit long sur sa volonté lorsque l’on sait le contrôle exercé par l’agrobusiness sur le ministère de l’Agriculture. Bolsonaro, qui a déjà décrit les peuples autochtones comme des « animaux dans un zoo », soutient une proposition de loi permettant des projets infrastructurels et l’exploitation des richesses du sous-sol dans les zones de protection.

La politique du nouveau président brésilien va à l’encontre des droits des peuples autochtones et constitue un rétropédalage considérable en matière de politique climatique internationale puisque, force est de le rappeler, les peuples autochtones au Brésil luttent âprement contre la déforestation massive de l’Amazonie.

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