Nous contribuons à instaurer un discours différencié au niveau politique, social et économique sur les minorités et les peuples autochtones. Nous nous engageons en faveur du respect des droits humains individuels et collectifs tels qu’ils sont inscrits dans les conventions internationales.
Que faisons-nous?
- Nous documentons les violations des droits humains.
- Nous informons et sensibilisons le public au sujet des questions ayant trait aux droits humains.
- Nous attirons l’attention sur les violations des droits humains individuels et collectifs et revendiquons des enquêtes, des poursuites et des réparations.
- Nous soutenons les efforts fournis au niveau local pour renforcer les droits humains des minorités et des peuples autochtones.
- Nous représentons les intérêts de personnes concernées face aux autorités et autres décideurs.
Notre façon de travailler
- Le cœur de notre travail tourne autour des intérêts des personnes concernées par des violations de droits humains. Nous collaborons avec eux en partenariat.
- Nous travaillons à l’échelle nationale et internationale avec des organisations et des personnes qui partagent nos valeurs.
- Nos collaborateurs et collaboratrices s’identifient aux valeurs et aux buts de notre organisation.
- Nous utilisons nos moyens de manière consciencieuse, ciblée et efficace.
- Notre travail est porté par nos membres.
Nos succès
La Société pour les peuples menacés est engagée, efficace et ciblée. Ici quelques exemples de nos succés. Pour en savoir plus, veuillez consulter les différentes campagnes.
2022
- Recherche « L’UBS cofinance des groupes agricoles controversés »: La SPM a montré comment l’UBS, par le biais de sa banque d’investissement brésilienne, a alimenté deux groupes agricoles avec l’argent d’investisseurs mondiaux. Les deux entreprises sont impliquées dans la déforestation non autorisée, la destruction de l’environnement et les violations des droits humains. Grâce à un rapport, une histoire sur Internet et une vidéo explicative, la SPM a pu rendre cela accessible au public et contribuer au débat sur la responsabilité des multinationales.
- Survivantes ouïghoures des camps d’internement témoignent: Sur invitation de la SPM, les deux Ouïghoures Gulbahar Jalilova et Gulbahar Haitiwaji ont visité la Suisse. Lors de plusieurs tables rondes, elles ont parlé de la situation des Ouïghour•e•s au Turkestan oriental et ont appelé la politique et la société civile à agir. Leurs déclarations et revendications ont été reprises dans quelques journaux à grand tirage en Suisse.
- Autochtones parlent des droits humains en Russie à Genève: Certain•e•s partenaires de la SPM ont dû quitter la Russie en raison de la répression de l’Etat. En fondant l’organisation en exil « International Committee of Indigenous Peoples of Russia » (ICIPR), ils•elles s’engagent désormais pour les droits des autochtones en Russie depuis leur exil. C’est ce qui s’est passé à Genève, où ils•elles ont pris la parole lors d’un podium organisé par la SPM en collaboration avec l’ICIPR. Ce podium a servi de side-event public à la session du Mécanisme d’experts des Nations Unies pour les droits des peuples indigènes (EMRIP), lors de laquelle plusieurs partenaires de la SPM ont parlé des droits des autochtones en Russie.
- Le secteur de l’or s’exprime en faveur des droits des autochtones: Après la visite d’une délégation de l’Amazonie brésilienne, cinq grandes raffineries d’or et l’Association Suisse des Fabricants et Commerçants de Métaux Précieux ont publié une déclaration qui fait date : elles ont condamné l’exploitation minière illégale et se sont prononcées pour que les communautés autochtones et locales aient leur mot à dire dans les projets.
2021
- Norvège : La Cour suprême du pays décide que le parc éolien de Fosen est illégal, parce qu’il menace l’élevage de rennes et le mode de vie des Samis. La société d’energie bernoise BKW, impliquée dans le projet, veut à l’avenir respecter les droits indigènes. Le point de départ a été une plainte de la SPM auprès du Point de contact national suisse (PCS) et la procédure de médiation suivante avec BKW. Depuis la décision judiciaire, la SPM exige que les décisions soient appliquées et que le démantèlement soit réalisé de manière conséquente.
- Brésil : Le film de la SPM « Tapajós menacé », réalisé par Thomaz Pedro, enthousiasme dans les festivals du film et remporte des prix. Il montre le point de vue des indigènes dont l’espace de vie en Amazonie est menacé par des projets d’infrastructure : des projets qui doivent faire avancer l’exploitation de la région. Un rapport de la SPM montre qui est concerné et quelles sont les banques suisses présumé impliquées.
- Chine : en 2018, la SPM et des organisations tibétaines ont déposé une pétition ensemble, en exigeant plus de protection pour les Tibétains en Suisse. La pression sur la politique a été couronnée de succès et le Conseil national soutient la demande : maintenant, le Conseil fédéral doit élaborer un rapport sur la situation des Tibétains en Suisse et enfin évaluer son dialogue avec le Chine sur les droits humains.
2020
- Décembre : Le Credit Suisse répond à une demande des communautés Sami-e-s et de la SPM et résilie ses relations commerciales avec l’exploitant minier Nussir ASA. La société minière prévoit d’exploiter deux mines de cuivre dans le Repparfjord, au nord de la Norvège.
- Décembre : La Kazakhe Sayragul Sauytbay vient en Suisse pour participer à une table ronde et s’entretenir avec le Département fédéral des affaires étrangères DFAE ainsi que des membres du Parlement. Lors d’une manifestation silencieuse organisée à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’homme, Sayragul Sauytbay, les communautés ouïghoure et tibétaine, Campax et la SPM demandent à la Suisse de revoir sa stratégie politique avec la Chine.
- Novembre : La SPM contribue à la mobilisation d’une grande partie de la population durant la campagne de votation de l’initiative pour des multinationales responsables. Bien que l’initiative ait hélas échoué à remporter la majorité des cantons, les débats ont contribué à faire évoluer les mentalités de la population, ce qui est très réjouissant.
- Novembre : Un nouveau manuel de la SPM pour les communautés autochtones récapitule les instruments juridiques existants au niveau international. Il servira de base pour les ateliers de formation politique au Brésil.
- Novembre : Une pétition des organisations tibétaines et la SPM a été transmise à la Commission de politique extérieure du Conseil national avec deux postulats. Elle demande au Conseil fédéral d’établir un rapport détaillé sur la situation des Tibétain-e-s en Suisse et d’évaluer le dialogue sur les droits humains avec la Chine.
- Septembre : Avec plus de 23 000 signataires, l’Association Ouïghours Suisse, Campax et la Société pour les peuples menacés déposent une pétition auprès du Conseil fédéral demandant la renégociation de l’accord de libre-échange avec la Chine.
- Septembre : Lors du camp climat national sur la Place fédérale, la SPM présente la problématique des droits des autochtones dans le cadre de la transition énergétique.
- Printemps : Après le début de la pandémie, la SPM a participé au financement du fonds d’urgence Corona de l’organisation faîtière des autochtones brésiliens APIB. Elle a également apporté son soutien aux communautés des Tupinambás et des Mundurukús dans le cadre de leur travail d’auto-démarcation de leurs espaces de vie.
- Mars : La SPM accompagne le chef de tribu Davi Kopenawa Yanomami à l’ONU à Genève où il s’exprime sur les nombreux dangers qui menacent les peuples isolés au Brésil.
- Février : Les citoyen-ne-s du canton de Berne ont voté oui à l’octroi d’un crédit pour l’aire de transit pour les gens du voyage étrangers à Wileroltigen.
2019
- Décembre : La Cour suprême du canton de Berne confirme la condamnation des deux coprésidents des Jeunes UDC bernoise pour violation de la norme pénale contre la discrimination raciale. La SPM a soutenu la plainte. Le motif de la poursuite est une publication sur la page Facebook des Jeunes UDC qui rabaissait les Roms et les Sinti de manière généralisée.
- Novembre : La SPM accompagne une délégation autochtone du Brésil de plus de 10 personnes en Suisse. L’objectif de la délégation est d’attirer l’attention sur la situation des autochtones au Brésil sous le régime de Bolsonaro et de mettre en garde contre les conséquences possibles d’un accord de libre-échange avec les états du Mercosur.
- Octobre : Suite à une médiation entre la SPM et Crédit Suisse, la banque s’engage à intégrer les droits des autochtones dans ses directives internes pour le financement de projets.
- Juin : Metalor – une des plus grandes raffineries d’or au monde, basée à Neuchâtel – a annoncé son intention de se retirer complètement des activités d’exploitation minière artisanale et de collecte. La Société pour les peuples menacés y voit une solution à court terme compte tenu de la situation extrêmement dévastatrice sur le terrain. À long terme, cependant, il faut créer de meilleures conditions dans l’exploitation de l’or pour les nombreuses personnes, y compris en Colombie et au Pérou, qui dépendent de l’exploitation minière à petite échelle pour leur survie.
- Avril : Au Brésil, plusieurs milliers d’autochtones s’insurgent contre l’affaiblissement de leurs droits sous la présidence de Jair Bolsonaro. La SPM se rend sur place pour les soutenir dans leurs revendications.
- Mars : Le ministère public péruvien soupçonne un ancien fournisseur de la raffinerie suisse Metalor de blanchiment d’argent et d’extraction d’or illégale. Un an plus tôt, la SPM avait révélé l’existence d’importations d’or controversé du Pérou vers la Suisse.
- Mars : Ensemble, nous sommes la voix des peuples menacés : La SPM compte désormais environ 17 000 membres. Merci de votre fidélité !
- Janvier : La Direction générale des douanes suit la recommandation du Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence en autorisant la SPM à consulter les données détaillées du commerce de l’or. Les raffineries d’or déposent un recours auprès du Tribunal administratif fédéral.
- Janvier : La SPM soutient le dépôt par des organisations roms d’une dénonciation pénale contre les Jeunes UDC du canton de Berne pour violation de la norme pénale antiraciste. Les deux représentants des Jeunes UDC sont condamnés pour violation de la norme pénale antiraciste. Ils transmettent le verdict à l’instance suivante.
2018
- Décembre : La SPM proteste avec des délégués des Sami-e-s de Norvège devant le siège du groupe BKW. BKW participe au financement d’un parc éolien qui menace l’élevage de rennes des Sami-e-s.
- Novembre : Fin 2018, le Préposé fédéral à la protection des données et à la transparence a émis une recommandation pour que soit donnée suite à la requête de la SPM d’accéder aux statistiques douanières détaillées relatives aux importations d’or. Instaurer plus de transparence permettrait d’obtenir enfin davantage de précisions sur l’origine et les conditions d’extraction de l’or transformé en Suisse. L’Administration fédérale des douanes a finalement suivi cette recommandation et autorise donc la SPM à consulter ses statistiques sur les importations d’or. Les raffineries sont incorrigibles : Ils ont annoncé un appel contre cette décision.
- Septembre : En 2018, la SPM et les organisations tibétaines ont lancé une pétition pour défendre les droits des Tibétain-e-s en Suisse. Plus de 11 000 signatures ont été récoltées. A l’automne dernier, la pétition a enfin pu être remise au Conseil fédéral puis au Parlement à l’occasion d’une action de sensibilisation.
- Juin-août : Au cours de l’été 2018, plus de 1500 caravanes de Roms itinérants ont pris la route en Suisse. Grâce au projet initié par la SPM et l’Association Sinti et Roma Suisse pour la médiation entre les Roms du voyage, les propriétaires fonciers et les autorités, des conflits ont pu être évités et un bilan estival positif établi.
- Juillet : Après la publication d’un rapport de la SPM sur l’or douteux des Emirats arabes unis, les exportations vers la Suisse ont fortement diminué. Alors qu’en janvier 2018, les Emirats étaient encore le premier fournisseur d’or de la Suisse avec plus de 21 tonnes d’or, six mois plus tard, pas un gramme n’a été importé de ce pays.
- Mai : Pendant des années, la marine sri-lankaise a occupé la petite île d’Iranaitivu. Avec le soutien de la SPM, la population s’est battue avec succès pour la récupérer. En mai 2018, les habitant-e-s ont pu retourner sur l’île. Aujourd’hui, leur situation s’est améliorée car ils/elles peuvent de nouveau y pratiquer la pêche, une activité qui leur garantit une source de revenus régulière.
- Mars : Dans son rapport sur l’or, la SPM critique les relations commerciales entre Metalor et le fournisseur péruvien Minerales del Sur. Non seulement la SPM, mais aussi le gouvernement péruvien veut mettre fin au blanchiment d’argent et à la production illégale d’or. En mars, les autorités douanières péruviennes ont confisqué 91,42 kg d’or du fournisseur controversé Minerales del Sur, qui était destiné à la raffinerie suisse Metalor, et ont arrêté les exportations de cette société. Entre-temps, Metalor a interdit les fournisseurs d’or les plus controversés du Pérou en tant que clients – pour toujours, nous espérons.
2017
- Octobre : le Point de Contact National (PCN) de l’OCDE est entré en matière sur la plainte contre le Credit Suisse qui a été déposée par la SPM en avril. La banque suisse a participé significativement au financement des entreprises de construction du North Dakota Access Pipeline, oléoduc hautement controversé qui traverse la réserve autochtone de Standing Rock et comporte des hauts risques de contamination des eaux pour la communauté locale des Sioux.
- Mai : après une longue bataille pour le droit de sa terre, la paysanne autochtone Máxima Acuña de Chaupe a été acquittée. La plus grande société minière du Pérou, Yanacocha S.R.L., lui avait accusé de vol de terres et avait utilisé la force contre Máxima. La SPM a soutenu l’activiste dans son combat contre le géant minier.
- Avril : au Sri Lanka, la SPM a informé des personnes victimes d’accaparement des terres sur leurs droits. Environ 50 participant-e-s, originaires de différentes régions et communautés ethniques ont adopté leurs revendications communes à l’égard du gouvernement dans la « Déclaration de Nallur ».
2016
- Fin 2016 : un avant-projet de plan d’action « Yéniches, Manouches et Roms » voit le jour. La SPM avait interpelé le gouvernement pour qu’il prenne des mesures ciblées afin d’améliorer la situation des trois minorités en Suisse.
- Automne 2016 : la SPM attire l’attention sur le fait que les deux banques suisses UBS et Crédit Suisse jouent un rôle financier majeur dans la construction du projet controversé du Dakota Access Pipeline aux Etats-Unis. Ceci a provoqué de nombreuses manifestations en Suisse et incité Greenpeace à procéder à des recherches complémentaires.
- Mai 2016 : grâce à la collaboration entre la SPM, Femmes de Paix Autour du Monde et Reporters sans frontières, les archives tchétchènes sont accessibles en ligne. Il s’agit des plus importantes archives vidéo sur les deux guerres de Tchétchénie et elles sont utilisées pour le traitement juridique des crimes de guerre.
Antérieur
- Fin 2013 : la raffinerie Metalor cesse d’acheter de l’or à deux producteurs qui se fournissent dans la région hautement problématique de Madre de Dios. Au printemps 2016, les exploitants de Yanacocha, la plus grande mine d’or d’Amérique du sud, se sont en outre retirés du projet Conga auquel la population locale s’opposait âprement. Dans plusieurs rapports, le SPM a attiré l’attention sur les violations des droits de l’homme commises par cette entreprise et soutenu le mouvement autochtone.
- Automne 2013 : la SPM révèle dans un rapport que plusieurs Tamouls reconduits de force dans leur pays ont été arrêtés et torturés à leur arrivée. Les renvois forcés de requérant-e-s ont été suspendus pendant près d’un an et sont soumis aujourd’hui encore à des conditions particulières.